Le major RENARD de la gendarmerie, diplôme de félicitations
Lionel RITTAUD, boucher, chevalier du mérite agricole
Brigitte MARGUERON, croix rouge française, ordre national du mérite
En préambule des discours,
le commandant
de la compagnie de la
Maurienne, Jean Louis
Détain a eu le plaisir de
distinguer l’un de ses
hommes, le major Renard,
chef de la brigade de gendarmerie
de Modane. Le
colonel Franque, responsable
de la gendarmerie
en Savoie, lui a remis un
diplôme de félicitations.
« Lors de la crue du
Saint Antoine, à Modane,
le 1er août dernier, il a su,
en collaboration avec les
CRS du poste de secours
et le Détachement aérien
de la gendarmerie, organiser
et mettre en place les
opérations de protection
des populations », a expliqué
le commandant Détain.
Une action qu’il n’a pas
été seul à mener. « À travers
le major Renard, c’est
l’ensemble du personnel
de la brigade que je mets à
l’honneur. La gestion de la
crue, la surveillance et
l’enquête ont mobilisé un
nombre important de gendarmes,
au plus près des
habitants », a rappelé le
commandant.
Le Peloton de surveillance
et d’intervention de la
gendarmerie de Saint Jean de Maurienne
avait
également été envoyé en
renfort.
A.B.M.
Au début,
l’idée d’être décoré lui a paru
« saugrenue », avoue-t-il.Il fait
juste son travail… Puis il s’est
persuadé que cette distinction
était aussi importante pour tous
ceux qui l’entouraient.Lionel
Rittaud, boucher, a donc reçu
avec plaisir, samedi, l’insigne
de chevalier dans l’ordre du
Mérite agricole, qui lui a été
remis par Béatrice Santais,
député.« Nous avons déposé
la demande au moment de
l’affaire Spanghero, révèle
celle-ci.Il était important de
mettre à l’honneur des gens
comme vous, qui travaillent
bien. »
L e Mérite agricole
récompense donc, en Lionel
Rittaud, un acteur de la filière,
défenseur et promoteur de
l’élevage de montagne.
Président des bouchers de
Savoie, ancien président de
l’abattoir de Maurienne, il
participe aussi, grâce à son
magasin « magnifiquement
rénové », dira Béatrice Santais,
« à l’attractivité commerciale de
l’agglomération de Modane Fourneaux
».
Lionel Rittaud est aussi un
exemple dans le domaine de la
formation.Jadis apprenti lui même
dans la boucherie de
ses parents René et Josiane,
que son grand-père Joany
avait tenue avant lui, il est
aujourd’hui maître
d’apprentissage et a formé
trois titulaires du CAP et un du
brevet professionnel ; le
second est en cours. « Il y a
quelques années, il n’y avait
plus que six élèves en première
année de CAP au Fontanil, la
section menaçait de fermer »,
se souvient-il. Depuis, les
effectifs ont quadruplé. « On
aurait presque pu vous
remettre les Palmes
académiques », a souri
Béatrice Santais. Une autre
fois, peut-être…
L’Ordre national du mérite à Brigitte Margueron
Avec le Pr Eledjam (à droite), Brigitte Margueron avec ses invités, dont le sénateur Michel Bouvard et les élus du secteur, et sa famille.
Elle n’avait pas
15 ans quand elle a découvert
la Croix-Rouge. « François
Novellino, qui l’y a fait entrer, a
même triché sur son âge pour
lui faire passer le brevet de
secourisme », souriait Jean Jacques
Eledjam, président de
la Croix-Rouge française, avant
de remettre à Brigitte
Margueron les insignes de
chevalier dans l’Ordre national
du mérite.
Quelques années plus tard, la
récipiendaire a succédé à son
mentor à la direction de
“L’Albaron”, le centre permanent
de formation de la CRF,
structure unique en France à
laquelle son président est très
attaché, pour son action mais
aussi pour l’esprit qui y règne :
« Ici, la chaleur et la solidarité
illustrent ce que sont les
principes de la Croix-Rouge »,
assure le Pr Eledjam.
« Vous avez laissé votre ego
devant la porte », dira-t-il à la
toute jeune décorée, très émue
d’être distinguée de la sorte.
« Qu’ai-je fait pour le mériter ? »,
se demande-t-elle. Secouriste
à 14 ans pour accompagner un
cousin, elle a vécu dans la
foulée son premier secours,
resté célèbre : le sauvetage, en
1976, d’Estelle, une fillette
disparue pendant quatre jours
au col de la Madeleine.
“L’Albaron” n’existait pas
encore, il verra le jour en 1982.
« C’était un pari fou », avoue
celle qui le dirige aujourd’hui,
« François Novellino a su me
former, me rassurer et même
m ’ imposer ». Brigitte
Margueron a fait tourner la
boutique pendant les fréquents
déplacements, en France ou à
l’étranger, du patron “Fanfan”.
Aujourd’hui, “L’Albaron”, c’est
17 salariés, de grands
événements tout au long de
son histoire, et surtout une
façon de faire : « Ici, ça n’est pas
mieux qu’ailleurs, c’est différent,
et tout le monde y contribue ».
Brigitte Margueron, après un
hommage appuyé à sa famille,
l’avoue : « La Croix-Rouge n’est
pas une institution comme une
autre. Elle m’a permis de
m’épanouir, de me consacrer
aux autres.J’y ai consacré ma
vie, elle a rempli ma vie ».